Anna in den Medien

Cent jours au compteur et
le regard tourné vers l’avenir

Ce jeudi marquait le centième jour d’Anna Tanner en tant que conseillère municipale. A cette occasion, la directrice de la Formation, de la culture et du sport a présenté ses objectifs.

Anna Tanner a commencé sa conférence de presse dans le hall de la maison tour du Palais des Congrès, entre le guichet de l’AVS et le cours de bodyforming donné jeudi matin. Image: Dario Brönnimann


Ce jeudi matin, Anna Tanner a donné rendez-vous aux médias devant les guichets de l’agence AVS de Bienne. La directrice de la Formation, de la culture et du sport n’a pas choisi le rez-de-chaussée de la maison tour du Palais des Congrès par hasard. «On parle rarement du service de l’AVS lorsque l’on mentionne ma direction. Pourtant, son guichet fait office, pour la population, de porte d’entrée vers la Ville», estime la conseillère municipale. Anna Tanner a profité de son centième jour à son poste, tombant exactement ce 10 avril, pour esquisser la vision qu’elle souhaite donner à sa direction. Celle-là se résume en un slogan: «Ensemble pour des écoles fortes et un accès facilité à la culture et au sport pour la population biennoise.» Rappelons que la Direction de la formation, de la culture et du sport (FCS) couvre tous les âges, de la prime jeunesse – avec notamment les crèches – jusqu’aux dernières lueurs de vie – avec les EMS – sans oublier les écoles, les écoles à journée continue (EJC), les InfoQuartiers, l’AVS, le sport et la culture. Un large éventail pour une grande direction. Mais Anna Tanner s’y sent à sa place, bien qu’elle soit assistante sociale de métier. «Les sujets couverts par la FCS ne sont pas tout à fait nouveaux pour moi, car je me suis beaucoup investie sur ces dossiers au Conseil de ville. J’ai aussi été très active au sein de plusieurs associations culturelles», glisse-t-elle.

Davantage d’énergie pour la Ville

La trentenaire socialiste, qui multipliait les casquettes, apprécie désormais pouvoir se concentrer sur une fonction. «Avant, je devais gérer mon travail, le Conseil de ville, le Grand Conseil, les associations, etc. Maintenant, je peux m’engager à 200% pour la population et la Ville de Bienne», sourit-elle. Et tant pis pour les premiers rangs des manifestations ou les avis tranchés sur certaines questions politiques. «Je dois un peu plus me contrôler, car je ne peux pas exprimer des avis contraires à celui du Conseil municipal», admet-elle. Malgré ce devoir de réserve propre à toute fonction collégiale, Anna Tanner n’a rien perdu de sa motivation. Sans ralentir son débit de parole, elle jongle entre le français et le suisse-allemand en un claquement de doigts. Parmi les événements marquants de ses 100 premiers jours, elle évoque la soirée des Biel/Bienne Talents, la remise des clés du complexe sportif des Champs-de-Boujean ou le cortège de carnaval des crèches municipales. Pour la suite, elle entend mettre l’accent sur les écoles, en offrant, pour commencer, de bonnes conditions pour les quelque 900 enseignantes et enseignants. «Le fonctionnement quotidien des établissements passe également par une bonne collaboration entre la Ville, les parents, les élèves et le corps enseignant», affirme-t-elle. Et parce qu’il ne faut pas seulement des professeurs, mais aussi un toit pour que ceux-ci puissent donner leurs cours, la conseillère municipale a, en plus, la responsabilité des infrastructures scolaires et sportives. «L’école de la Champagne verra bientôt le jour», rappelle-t-elle. «En outre, plusieurs salles de sport sont en mauvais état.» Sur ce point, la halle multisport devrait permettre d’améliorer quelque peu la situation. «Elle sera inaugurée avec la population lors d’une grande fête d’ouverture cet été», annonce Anna Tanne

Faire briller le bilinguisme

Dans les écoles, la directrice de la FCS souhaite par ailleurs développer le travail social et renforcer les structures de prise en charge en dehors des heures d’enseignement. En parallèle, elle promet d’évaluer la possibilité d’ouvrir une crèche municipale avec des horaires élargis, «si le besoin s’en fait ressentir et en garantissant des conditions de travail adéquates». En ce qui concerne le sport et la culture, la conseillère municipale aimerait rendre les offres plus accessibles au grand public, par exemple le Passeport vacances pour les enfants en situation de handicap. Mais aussi ouvrir davantage les InfoQuartiers, en développant la participation citoyenne. Au niveau culturel, elle compte favoriser les partenariats et les coopérations entre les différents groupes. «Dans le cadre de mes engagements précédents, j’ai eu l’occasion de rencontrer les différentes actrices et acteurs de ce milieu. J’aimerais maintenant institutionnaliser ces rencontres, afin de chercher des synergies. Celles-ci peuvent permettre d’obtenir des subventions cantonales plus élevées et réaliser des économies», avance-t-elle. Une joyeuse coïncidence, à un moment où l’on parle plutôt d’assainissement des finances que de boom économique. Si Anna Tanner reconnaît qu’il faut rediscuter du budget de la Ville, elle souligne aussi que la population augmente et avec elle, les besoins dans les crèches et EJC. En outre, «notre diversité culturelle et sportive contribue à attirer ces nouveaux habitants», souligne-t-elle. De même que la Filière bilingue (FiBi), qui fait «briller notre ville en dehors de ses frontières», selon la directrice de la FCS. Ainsi, elle promet d’évaluer ce projet et faire en sorte qu’il soit reconduit, voire élargi. «Pour moi, le bilinguisme est très important et je suis prête à m’engager pour le développer», conclut-elle.

11.04.2025 – Ajour.ch: Cent jours au compteur et le regard tourné vers l’avenir, Simon Leray